Cinéma

César 2024

mes coups de cœur et pronostics

Pour la deuxième année consécutive, me voilà lancé dans la course aux pronostics pour la 39ème cérémonie des César. Cette édition 2024 aura lieu le 23 février.

Dès l’annonce des nominations, je me suis lancé dans le marathon du visionnage des longs métrages de fiction français nommés. Cette année encore j’ai découvert des films qui m’ont laissé indifférent, des films qui m’ont envoûté, des coups de cœur, et un film qui est devenu une véritable obsession.

Cette année je vais faire confiance en mes coups de cœur, j’aurais eu de biens meilleurs résultats sur mes pronostics, si je m’étais fait plus confiance l’année dernière. Cependant, je n’ai pas pu voir tous les films. Je ne ferai par exemple aucun pronostic pour le César de la Révélation féminine. Voici les longs métrages de fiction français que je n’ai pas pu voir, et qui sont nommés dans des catégories pour lesquelles je vais donner un pronostic:

  • Little Girl Blue de Mona Achache (3 nominations)
  • Le Théorème de Marguerite (2 nominations)
  • L’Abbé Pierre de Frédéric Tellier (1 nomination)
  • Vincent doit mourir de Stéphan Castang (1 nomination)

Voici maintenant les nommés, avec mon point de vue.

LA PASSION DE DODIN BOUFFANT

NOTE 2/5

Suis-je passé complètement à côté du long métrage de Tran Anh Hung ? Je ne pense pas. A mon sens, La passion de Dodin Bouffant est un film caricatural. Plus de deux heures de gastronomie d’antan, de repas interminables, de verres de vin et de marche digestive. Parce que oui, ne vous y trompez pas, Tran Anh Hung nous fait l’illustration absolument parfaite de la perception du français à l’étranger. Comble de l’ironie, c’est bien La passion de Dodin Bouffant que le CNC a sélectionné pour représenter le cinéma français à l’Oscar du meilleur film étranger. Le film n’a évidemment pas été retenu.

LE CONSENTEMENT

NOTE 2,5/5

Dans les années 80, Vanessa, jeune adolescente de treize ans, devient la muse et l’amante de Gabriel Madzneff, écrivain de renom. Cinquantenaire.

Outrancier et nauséabond, Le Consentement a le mérite de mettre la talentueuse Kim Higelin en lumière. Cette dénonciation donne de l’importance au long métrage de Vanessa Filho, mais ce que ce dernier montre est totalement ignoble. Les maux d’estomac arrivent très vite et vont crescendo. C’est extrêmement pénible à voir. Jean-Paul Rouve a eu le courage d’incarner Gabriel Matzneff et de rendre son personnage un peu trop énigmatique.

Un film utile, encore faut-il tenir jusqu’au bout.

LE PROCES GOLDMAN

NOTE 3/5

Fort de ses huit nominations, le film de Cédric Kahn nous montre le procès de Pierre Goldman, militant d’extrême gauche, accusé de quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. C’est ce dernier chef d’accusation que Pierre Goldman et ses avocats réfutent tout au long du film.

L’une des force du Procès Goldman est de ne jamais quitter le format huis-clos. Cédric Kahn, portraitiste de tous les protagonistes de l’affaire, affiche une neutralité absolue. Hélas, le surjeu de certains acteurs a tendance à nuire à la crédibilité des personnages. C’est dommage, et c’est mon avis, mais le film de Kahn aurait pu être passionnant. Ce n’est pas le cas. Je n’étais pas né à l’époque des faits mais je soupçonne qu’à défaut de jouer, Arieh Worthalter s’est livré à un exercice d’imitation. De ce que j’ai lu, je semble être le seul à penser de la sorte, l’acteur pourrait donc bien décrocher le César pour son rôle.

ACIDE

NOTE 3/5

Après l’inégal La Nuée, Just Philipot nous livre l’inégal Acide. Des nuages de pluie acide dévastent la France. Le film est nommé dans la catégorie « meilleurs effets visuels ». S’il est vrai que les effets sont maîtrisés, de même que la photographie, ils restent à la fois conventionnels et certainement trop simplistes. Face à ses concurrents, ça ne devrait pas suffire pour décrocher le trophée.

MON CRIME

NOTE 3,5/5

Nommé dans la catégorie « meilleurs costumes », le film de François Ozon est une pièce de vaudeville. 20 ans après Huit Femmes, Ozon renoue avec le style théâtral et le rythme incisif du film qui l’a fait connaître du grand public. Au milieu de ce casting d’exception, on retrouve les deux têtes d’affiche qui s’étaient affrontées pour le trophée de la révélation féminine lors de la 38ème cérémonie des César. Concernant les costumes, sujet de la nomination, je dirais seulement que Mon Crime devrait être écrasé par ses concurrents.

BERNADETTE

NOTE 3,5/5

De l’élection de Chirac à celle de Sarkozy, cette comédie de Léa Domenach suit l’histoire et l’essor de popularité de Bernadette Chirac pendant les deux mandats de son mari. Le gros point faible du film est qu’il est annoncé comme étant une fiction librement inspirée. A partir de ce constat, on ne sait jamais si les évènements de la narration se sont déroulés ou non. Si le choix de Catherine Deneuve, en interprète de Bernadette Chirac, peut surprendre, il se trouve que l’actrice livre une interprétation libre sans jamais faire la tentative de l’imitation. Et elle excelle. Nommé dans la seule catégorie « Meilleur premier film », Bernadette repartira bredouille.

L’AMOUR ET LES FORETS

NOTE 3,5/5

Ce drame violent et anxiogène de Valérie Donzelli, raconte la rencontre et le coup de foudre entre Blanche et Grégoire. Merveilleusement incarné par Melvil Poupaud, Grégoire se révèle possessif et dangereux. Merveilleusement interprétée par Virginie Efira, Blanche tente d’échapper à un sombre destin. Et c’est ce l’on retiendra du film, essentiellement nommé dans les catégories « meilleure actrice » et « meilleur acteur ». Si le César me semble hors de portée pour Virginie Efira, Melvil Poupaud quant à lui, pourrait bien l’emporter…

LE RAVISSEMENT

NOTE 3,5/5

La vie de Lydia, sage femme très investie dans son travail, part en vrille à la suite d’une rupture sentimentale. Elle passe une nuit avec Milos, chauffeur de bus. Une nuit, pas plus. Sa meilleure amie Salomé est enceinte. Alors que Salomé vient d’accoucher, Lydia se promène dans l’hôpital avec le nouveau né. Elle croise Milos et lui fait croire que ce bébé, ils l’ont eu ensemble à la suite de cette nuit là.

Aux allures de thriller, le drame poignant de Iris Kaltenbäck se révèle très éprouvant. Parce que le film ne juge pas, il se trouve que Hafsia Herzi, dans le rôle de Lydia, ne réveille en nous qu’un profond sentiment d’empathie.

LA MONTAGNE

NOTE 4/5

Nommé dans la seule catégorie « meilleurs effets visuels », La Montagne, de Thomas Salvador est un conte merveilleux. Pierre est un ingénieur parisien. Dans le cadre de son travail, il est emmené à faire une présentation dans les Alpes. Tout d’un coup, il regarde par la fenêtre et voit les reliefs enneigés. Désormais, la montagne lui appartient et il appartient à la montagne. C’est donc au cœur de la montagne qu’il va rencontrer Léa (Louise Bourgoin) et faire la découverte de mystérieuses apparitions lumineuses.

Difficile de rester objectif. Ceux qui connaissent ce blog, savent à quel point les thème de la montagne, de la solitude et de l’introspection sont importants pour moi. J’aurais rêvé d’être Pierre. Je me suis laissé envoûter par ce long métrage mystérieux et poétique. Pour ce qui est des effets visuels, ils sont clairement magnifiques.

VERMINES

NOTE 4/5

Nommé dans les catégories « meilleur premier film » et « meilleurs effets visuels », Vermines est LE film que je ne voulais absolument pas voir. Et pourtant, Vermines est le seul film que je suis allé voir au cinéma après qu’un ami me le propose. Il s’agit d’un film d’horreur qui raconte comment les habitants d’un immeuble tentent de survivre à une attaque d’araignées. Je n’apprécie pas vraiment les films d’horreur, parce que j’y suis sensible et que le genre fonctionne trop bien sur moi. Et pour couronner le tout, je suis totalement et définitivement arachnophobe. La vue d’une araignée me terrorise et me fait perdre tous mes moyens. Deux jours avant d’aller voir Vermines, je commence à avoir la boule au ventre et cette banale sortie cinéma avec Étienne, se transforme en véritable défi.

Le film de Sébastien Vaniček peine à se lancer et ne parvient à trouver son rythme qu’après une vingtaine de minutes. Le jeu d’acteurs d’abord bancale, finit par se stabiliser. L’expérience peut alors devenir immersive et l’arachnophobe que je suis va devoir affronter ses pires frayeurs. La photographie est si soignée qu’elle en est sublime. Voyez par vous même la longue séquence du couloir avec la lumière minutée. Redoutable mais magnifique. S’il est difficile de trouver son rythme de croisière lorsque l’on s’attaque à un premier film, croyez moi, je n’en demandais pas temps. L’horreur ne cesse jamais. L’anxiété non plus. Bref, Vermines est une pure réussite. Techniquement, la barre est très haute et oui, contre toute attente, j’ai adoré.

JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES

NOTE 4/5

Grégoire, Nawelle et Sabine ont tous trois été victimes d’infractions. Les traumatismes qui résident les emmènent à intégrer Justice Restaurative, un dispositif permettant à des victimes de rencontrer et discuter avec des auteurs d’infractions. Ainsi, ils vont rencontrer Issa, Nassim et Thomas. Film de Jeanne Herry, Je verrai toujours vos visages est un film poignant, bouleversant et empli de bienveillance et d’espoir.

Avec pas moins de 9 nominations, il rejoint les favoris afin de se défendre lors de la cérémonie. Mais ce qui marque surtout les esprits dans ce film où le dialogue domine, ce sont les performances du casting. D’ailleurs, le film décroche 4 nominations dans la catégorie « meilleure actrice dans un second rôle ». Élodie Bouchez, Adèle Exarchopoulos, Leïla Bekhti et Miou-Miou rejoignent donc Galatéa Bellugi nommée pour son rôle dans Chien de la casse. A mon sens, deux actrices se démarquent assez nettement et pour les mêmes raisons. Miou-Miou et Leïla Bekhti ont chacune un monologue extrêmement bien écrit, empreint de colère, de résilience et de détresse. Chacune livre un moment clé du film. Mais pour ma part, j’ai beaucoup repensé à Leïla Bekhti après avoir visionné le long métrage.

YANNICK

NOTE 4,5/5

D’une durée d’1h07 seulement, le film de Quentin Dupieux vous tient en haleine, si vous ne laissez pas échapper quelques éclats de rire, tout du long. Alors que Pio Marmaï, Blanche Gardin et Sébastien Chassagne font une mauvaise représentation théâtrale, Raphaël Quenard, qui interprète magistralement le rôle de Yannick, se lève et prend la salle en otage. Il est temps maintenant de reprendre la soirée en main.

Si ce huis clos théâtral se révèle hilarant, on retiendra surtout la prestation de Raphaël Quenard. Nommé dans la catégorie « meilleur acteur » pour Yannick, et dans la catégorie « révélation masculine » pour son rôle dans Chien de la casse, Raphaël Quenard est l’acteur incontournable de cette année 2023. Son personnage, preneur d’otage, est à la fois drôle et attachant. Paradoxalement, il n’a pas la notion du mal et c’est dans une optique très empathique qu’il dégaine son revolver.

L’ETE DERNIER

NOTE 4,5/5

Anne, avocate de renom, vit aux côtés de son mari Pierre et de leur deux filles. Un jour, Théo, le fils de Pierre, emménage avec eux. Théo est un rebelle de 17 ans. Indomptable, il finit par séduire Anne.

Anne et Pierre forment un vieux couple rongé par la monotonie, ce qui semble tout à fait satisfaire à Pierre. Mais Anne, merveilleusement interprétée par Marie Drucker, voit peu à peu en l’arrivée de Pierre, une possible évasion. Dans ses robes blanches, symbole de pureté, elle tente de résister à la tentation du mineur naïf interprété par Samuel Kircher. Et c’est un casting incroyable que nous propose la cinéaste Catherine Breillat. La crédibilité est totale, et, il y a quelque chose dans L’Été dernier, qui coupe littéralement le souffle. Le récit d’un interdit qui flirterait presque avec l’inceste mais sans le moindre jugement de la part de la réalisatrice. C’est donc la boule au ventre que l’on regarde des scènes torrides, sans jamais parvenir à détester Anne. Quand Théo avoue tout à son père, le personnage interprété par Marie Drucker nie tout en bloc. C’est alors l’avocate qui livre son plaidoyer pour prendre le dessus. Et dans cet exercice extrêmement compliqué, Marie Drucker se révèle bluffante. Pour le spectateur, une quête de conscience s’impose alors. Diabolique.

JEANNE DU BARRY

COUP DE COEUR
NOTE 4,5/5

Le somptueux Jeanne du Barry, de et avec Maïwenn, nous comte les années de Jeanne Vaubernier, fille du peuple controversée, à Versailles, en tant que dernière favorite du Roi LouisXV, incarné par Johnny Depp.

Véritable tragédie historique, le film de la très talentueuse Maïwenn, est tourné dans des décors époustouflants. La réalisatrice, dans les premières minutes du film, peine à trouver le rythme d’une trame bancale, mais l’arrivée de Jeanne du Barry à Versailles remet les pendules à l’heure. Voilà alors un drame romantique d’une modernité inattendue. A la fois drôle et poignant, le long métrage est nommé cette année dans les catégories « meilleurs costumes » et « meilleurs décors ». Véritable coup de coeur, ce long métrage, aurait mérité, à mon sens, plus de reconnaissance. Inspiré du Barry Lindon de Kubrick et certainement du Marie Antoinette de Coppola, Maïwenn livre un grand film. Son choix, très contesté, d’engager Johnny Depp pour le rôle de Louis XV est un choix payant qui finit par sonner comme une évidence.

CHIEN DE LA CASSE

COUP DE COEUR
NOTE 4,5/5

Dog et Mirales vivent dans un village du sud. Les deux jeunes amis se voient tous les jours et se retrouvent tous les soirs à la fontaine du village avec d’autres protagonistes. Un jour, Dog prend Elsa en stop. Elle vient passer deux mois au village. La jalousie naissante de Mirales met l’amitié des deux hommes à l’épreuve.

Avec pas moins de sept nominations, le sublime film de Jean-Baptiste Durand est l’un des favoris de cette cérémonie. Il s’agit d’un drame psychologique au sein duquel les trois acteurs principaux livrent une performance magistrale. Anthony Bajon et Raphaël Quenard sont incroyables. Galatea Bellugi ne parvient pas à se hisser à leur hauteur mais révèle néanmoins un talent extrêmement prometteur. La solitude et la perte sont des thèmes récurrents, traités avec justesse, rendant le long métrage très émouvant. Il y a cela d’insolent que la virilité incontestable des deux protagonistes tend tout de même vers la bromance.

Chien de la casse est un triangle amoureux véritablement dramatique. L’amitié qui lie Dog à Mirales est un rapport de force où Dog est dans une soumission totale. Il vit sous le contrôle de Mirales qui utilise une forme de maltraitance psychologique afin de camoufler les réels sentiments qu’il éprouve pour son ami. Car c’est bien le soumis qui a une vraie emprise sur lui. Il fallait là le génie Raphaël Quenard pour interpréter ce rôle.

LE REGNE ANIMAL

NOTE 5/5

Avec 12 nominations, le long métrage de Thomas Cailley détient le record de nominations pour cette 49ème cérémonie des César. Le Règne animal nous raconte un monde dans lequel les hommes mutent en animaux, créant de vives tensions entre humains et « créatures ». François et son fils Émile partent à la recherche de Lana, la mère d’Émile. Elle a muté et a pris la fuite avec d’autres créatures dans la forêt landaise.

Les interprétations de Paul Kircher et Romain Duris servent merveilleusement ce conte fabuleux à la fois poétique et romanesque. Les décors, la photo, la musique et les effets visuels sont impeccables, et aux allures de blockbuster, il faut reconnaître que Le Règne animal est bluffant. Car au fond, c’est bien l’homme d’apparence humaine qui est montré dans sa forme la plus primitive. La conception du « vivre ensemble » est inacceptable pour les hommes qui préfère la barbarie à l’harmonie.

Ce film, extrêmement bien écrit suscite de vives émotions, et surtout de vives réflexions.

ANATOMIE D’UNE CHUTE

COUP DE COEUR
NOTE 5/5

Nous y voilà. Le film dont tout le monde parle. Palme d’Or à Cannes, 2 Golden Globes, 5 nominations aux Oscars, 7 nominations aux BAFTA, 11 nominations aux César et tellement d’autres nominations et récompenses à travers le monde. Et la question que tous les gens qui ne l’ont pas vu se posent : Le film de Justine Triet est-il surcoté ?

Sandra Voyter est une écrivaine à succès. Avec son mari Samuel, écrivain, ils ont acheté un chalet au cœur de la montagne, dans les Alpes. Ils vivent dans ce chalet avec leur fils malvoyant, Daniel, onze ans et son chien guide, Snoop. Un jour, Daniel et Snoop retrouvent le corps sans vie de Samuel au pied du chalet.

Qu’est-il arrivé à Samuel ? S’est-il suicidé ? Est-il tombé accidentellement ? Sandra l’a-t-elle poussé ? Voici le problème qu’il faudra élucider durant les 2h30 de film.

Anatomie d’une chute a été écrit par Justine Triet et son compagnon, Arthur Harari, qui avait écrit et réalisé Onoda, 10000 nuits dans la Jungle, mon dernier gros gros coup de cœur français. Anatomie est un film sans action et sans musique dans lequel on fait l’économie de tout artifice pour ne s’attarder que sur les faits. C’est un film avec des dialogues à n’en plus finir et moi, les films avec trop de dialogues, ça a la fâcheuse tendance à me hérisser les poils. Mais pas Anatomie d’une chute. Le film a réussi ce tour de force incroyable que plus d’un mois après l’avoir vu, il ne se passe pas une journée, une soirée sans que j’y pense. La voilà mon obsession des César.

Le problème vient du jeu d’acteur. Il est dans l’ensemble si parfait qu’une expression, un regard ou un mot peuvent complètement vous retourner la tête. Je n’oublierai jamais le regard de Sandra Hüller (Sandra Voyter) à cet instant où mon cerveau a vrillé. Je n’oublierai pas non plus les larmes de Milo Machado Graner (Daniel Maleski) parce que si Daniel pleure la perte de son père, pourquoi Milo acteur pleure-t-il ? A ce stade, on est allés au-delà du jeu d’acteur. Pour le César de la révélation masculine, j’attribue mon coup de cœur et mon pronostic à Raphaël Quenard mais que l’on ne s’y trompe pas, Milo Machado Graner est lui aussi éblouissant.

Anatomie d’une chute est un film éprouvant qui vous laisse le temps de réfléchir. Comprenez que rien n’est jamais acquis et qu’il faudra admettre de toute évidence que la vérité sur les faits sera votre, et à ce stade, ma vérité n’existe pas. C’est une torture. Le film de Justine Triet est une évidence. Il est MON coup de cœur de cette 49ème cérémonie des César.

Et vous ? Si vous aviez été juré durant le procès de Sandra Voyter, quel aurait été votre verdict ? Dites nous en commentaire…

Et le César est attribué à…

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