2024·BLOG·Montagne

Pic d’Anie 2024

Hello

Nous nous sommes quittés au mois de juin. Tout allait pour le mieux. Je sortais de ces deux courses de 10km qui me faisaient exploser mon record à deux reprises. J’évoquais vaguement les potentiels projets à venir, à savoir, le 24h de Villenave d’Ornon en équipe, l’envie de retrouver les Pyrénées pour aller au sommet et l’immanquable Marathon des Villages.

Si le Marathon des Villages n’a pas encore eu lieu, j’y suis désormais inscrit pour la troisième année consécutive. La 17ème édition de la course se tiendra le 20 octobre à Lège Cap Ferret. Cette année, j’ai pris une assurance annulation et en cas de récidive de ma tendinite (qui ne se tient pas bien loin) je n’irai pas. Aucune pression donc.

Présent ou pas, l’évènement sera l’occasion d’écrire un nouvel article et de revenir sur certains évènements. Car oui, soyez rassurés, j’ai enfin obtenu mon drame annuel. Une nouvelle occasion de pleurnicher et de me faire plaindre, mais j’adore ça. Fin juin, avis de tempête, j’ai perdu mon travail. Après 16 ans de bons et loyaux services, Kiabi, ma boîte, a pris la décision de se passer de ses gestionnaires de flux. Faisant encore partie des effectifs jusqu’au 3 novembre, j’attendrai encore un peu pour dire le fond de ma pensée. Le prochain article sera aussi l’occasion de revenir sur le 24h de Villenave et sur la nouvelle préparation des Villages, qui cette année, ne me plongera pas dans une énième phase de dépression.

La montagne. Voilà le sujet qui m’emmène aujourd’hui. Mon sujet préféré. Surtout que cette année me permet d’empocher une petite victoire. L’été dernier, été pourri, j’avais laissé la montagne avec l’échec du pic des Spijeoles. Je quittai les Pyrénées écœuré, apeuré et pire encore, désabusé. Je me faisais néanmoins la promesse de remonter sur le pic du Taillon en quête d’un nouvel élan de spiritualité. Si je n’ai pas retrouvé la Brèche de Roland ou le doigt de Dieu, j’ai trouvé une bonne dose de confiance, d’assurance et surtout, de la fierté. La confiance et l’assurance sur le pic d’Anie. Quant à la fierté, elle est pour mon petit Aubin, qui du haut de ses 4 ans et demi, a fait l’ascension de son premier pic. Oui oui, vrai de vrai. Nous irons sur le pic d’Anie plus tard.

Entre le 28 juillet et le 17 août, nous avons passé trois semaines de vacances merveilleuses avec Aubin. Bordeaux, Sanguinet, Biscarosse et… Les Pyrénées. Nous sommes arrivés à Argelès Gazost le 29 juillet. Ce n’est pas du tout mon secteur. Mais après de longues soirées de réflexion, il me semblait qu’avec le parc d’activités du Hautacam et le zoo des Pyrénées, l’emplacement serait idéal pour Aubin. Nous avons donc fait de la luge, des descentes en bouée et du quad sur le Hautacam le 30 juillet. Le 1er août nous avons visité le zoo des Pyrénées et le 2 août, les grottes de Bétharram.

Mais c’est le 31 juillet que nous avons fait l’ascension du pic de Berbeillet à 1633m. Alors vous imaginez bien, avec Aubin, qu’il était absolument hors de question de prendre le moindre risque. Le choix du pic de Berbeillet s’est révélé être une longue quête. Il fallait une randonnée facile et sans danger pour une sécurité maximale. Néanmoins, ça reste un sommet avec ses dangers potentiels. Il fallait donc, avec mon vertige, que je n’ai aucune chance de craquer. Et après avoir lu de nombreux topos, visionné de nombreuses vidéos, nous sommes partis sur le col de Courraduque sur la commune d’Aucun. Aubin était chaud patate. Nous avions un deal, s’il arrivait au pic sans aide, il aurait le droit de rester sur mes épaules tout au long de la descente. J’ai regretté ce deal. Mais je suis un père de parole.

Le pic de Berbeillet est annoncé en trois heures de marche aller-retour. Avec un départ à 9h15, nous avons la journée devant nous. Mais à 9h22, Aubin s’assoit au bord du chemin. Il boude. Il est à un âge où il ne peut être qu’imprévisible. Et moi, voulant toujours être à 200 à l’heure, j’ai prévu de prendre mon mal en patience. Si je montre le moindre agacement, il va se braquer. Pas de problème, on va profiter de cette pause très prématurée pour mettre de la crème solaire. Parce qu’aujourd’hui, le temps va être fabuleux. 10 minutes après la reprise, je suis contraint de faire une entorse à notre deal. Il y a des vaches au milieu du chemin sur 50 mètres. Pas question qu’Aubin marche au milieu du troupeau. Elles aussi peuvent être imprévisibles. Je prends donc mon garçon sur mes épaules et reprends la randonnée en évitant le regard des vaches. En revanche, je me sens très observé.

Aubin est déterminé. Ca fait plaisir à voir. Il avance bien. Nous nous arrêtons toutes les 15 minutes pour boire. Nous faisons une longue pause sur le col de Bazès pour regarder le pic du même nom. Sans réfléchir, je fais la promesse à Aubin qu’un jour, nous irons tous les deux en haut de ce pic qui culmine à 1804m. Je l’ai déjà étudié et je sais que je pourrai tenir cette promesse dans quelques années. Il ne nous reste qu’un tiers du parcours, et alors que nous arrivons sur une vaste plaine après avoir grimpé une côte raide, je ne suis plus sûr de rien. Nous sommes au fond d’un entonnoir. D’après mes calculs, nous pourrions être sur le pic de Berbeillet dans une vingtaine de minutes. Mais vous me connaissez, je ne sais pas où il faut grimper. A gauche, en face ou à droite. Aucun cairn à l’horizon, pas le moindre indice, pas le moindre randonneur. Je préfère dire la vérité à Aubin. On est « un peu paumés ». Il ne panique pas du tout. Mais il faut dire que sur ce sujet là, il ne me connaît pas.

A gauche, ça ne ressemble pas du tout aux vidéos que j’ai visionnées. On élimine. En face, j’hésite mais il n’y a pas de chemin. En revanche, j’en repère un qui monte à droite. Nous sommes sauvés. Aubin, lassé de sa pause, démarre comme une tornade et trouve vite le chemin à droite. Nous montons rapidement en haut mais c’est comme si nous étions sur le sommet d’une grande d’une colline. Je n’avais pas vu ça dans mes recherches. Nous continuons deux minutes encore mais je demande à Aubin de s’arrêter. Nous aurions dû prendre en face sur la plaine. C’est une conviction. Aubin s’assoie. Coup dur pour lui. Je lui dis que nous ne sommes vraiment pas loin. Je lui dis que nous revenons sur la plaine dans moins de 10 minutes et qu’après nous ferons le pic en face. Dans 20 minutes, nous sommes au sommet. « Non! » C’est un « non » qui sort de ses entrailles. Je vois à son visage qu’il ne se relancera pas. J’essaie de trouver les mots. Et déterminé, il se lève, prend la direction de la plaine et me dit « on rentre ». Je le suis jusqu’à la pelouse. Nous nous asseyons. Il m’engueule. Il en a marre. Ca fait plus de deux heures que nous sommes partis. Alors que je trouve déjà incroyable qu’il n’ait pas réclamé mes épaules pour arriver jusqu’ici, je ne peux que le comprendre. Je lui dis que j’ai déjà vu des sommets, je raconte comment c’est là haut. Cette impression d’être au dessus de tout, et la fierté. « Tu te rends compte qu’à ton âge, il n’y a pas beaucoup d’enfants qui peuvent se vanter d’être allés au sommet de la montagne ».

Ok. C’était ça qu’il fallait dire. Il se lève d’un coup et prend la direction du pic. Il grimpe à une vitesse folle et nous arrivons au sommet après à peine quelques minutes. C’est lunaire. J’ai du mal à croire que je suis tout en haut d’une montagne avec Aubin. Je réalise aussi que quelque soit la hauteur, quelque soit la difficulté, la vue est toujours la même : imprenable. Ce panorama à 360°, comment pourrais-je me lasser de ça ? Pourquoi toujours vouloir monter à 3000 ? A 1600m, c’est la même chose. Je répète peut-être 10 fois à Aubin que je suis un papa très fier et je respecte le contrat. Il fera la descente sur mes épaules.

Au sommet du pic de Berbeillet

Je reprends le travail le 19 août. Entre mon licenciement à venir et le 24h que je dois préparer un minimum, il semble que je ne reviendrai pas dans les Pyrénées cette année. C’est un coup dur mais il faut faire des choix et je n’ai pas le cœur à ça.

Ceci dit, il y a encore de belles journées au mois de septembre. Et si la tendance 2024 semble être la pluie, il suffit de trouver la bonne fenêtre pour repartir. Et cette fenêtre, elle se trouve les 17 et 18 septembre, les deux seuls jours du mois où ils annoncent du beau temps. Mais de la neige est déjà tombée au dessus de 2000m. S’il semble qu’elle n’ait pas tenu, il ne me parait pas très prudent d’aller à 3000m. Il est peut-être temps d’en finir avec les 3000m. Je viens de comprendre que j’ai juste besoin de montagne. Je repense à un reportage que j’ai vu il y a quelques années. C’était un reportage sur le pic d’Anie. Alors que je n’avais jamais grimpé le moindre sommet, j’avais fait du pic d’Anie un objectif. Mais entre temps, il y a eu cette obsession des 3000 et l’objectif à 2504m avait été laissé à l’abandon.

Mardi 17 septembre

Mon réveil sonne à 4h. Je suis surexcité. Déjà, fait rare, j’ai super bien dormi. Si j’ai du mal à quitter mon lit, il faut tout de même que je m’active. D’autant que depuis mon séjour avec Aubin, je ne prends plus l’autoroute pour aller dans les Pyrénées. Si je perds une trentaine de minutes, j’économise 60 balles et j’ai moins tendance à piquer du nez. Au beau milieu de la nuit, je croise de nombreux chevreuils et je perds 10 minutes dans les embouteillages de Pau. Je vois le jour se lever lentement et le contour des Pyrénées se dessiner à l’horizon. Ce paysage réveille toujours de vives émotions.

Direction Lescun, village de départ de l’ascension. Je suis déjà allé à Lescun, il y a bien longtemps… Je traverse le village dont je n’ai pas le moindre souvenir. Ici, c’est délicat. Deux voitures ne peuvent pas se croiser. Et comble de l’angoisse, je dois encore monter ces routes à lacets jusqu’au refuge de l’Abérouat. Et sur la route non plus, deux voitures ne passent pas. Déjà que je ne peux pas regarder sur les côtés parce que le vide me donne la nausée, je croise les doigts pour qu’aucune voiture ne descende pendant ces quinze minutes interminables. Ouf, je gare ma voiture sur le parking du refuge. Il y a quatre ou cinq autres véhicules à peine. Je ne devrais pas croiser grand monde. Il est 8h30.

C’est parti ! Après être passé devant le refuge, je dois ouvrir la clôture électrifiée pour avancer. Alors que j’attrape la poignée en plastique, mes souvenirs remontent d’un coup. Voilà pourquoi le nom de « l’Abérouat » m’était si familier. J’ai déjà ouvert cette clôture en 2009 alors que nous séjournions au camping de Lescun avec E. Nous étions encerclés par les brebis. Si je ne me souviens pas de ce que nous étions venus faire ici, les souvenirs de l’infernale randonnée vers le lac de Lhurs remontent. La montée du bois de Bresme et de Larrangus nous avait mis K.O. avant de découvrir le lac dans un superbe écrin. Nous étions allé jusqu’à la cabane de Lhurs. Cabane de berger rudimentaire. Ici, j’avais levé les yeux vers la Table des 3 Rois, un sommet qui, culminant à 2421m, paraissait infranchissable. Déjà en 2009, j’avais eu envie de grimper là haut. Et alors que je fouille sur internet à la recherche d’infos et de noms pour agrémenter mon article, je me demande à quel point la vue est belle du sommet de la Table…

photo trouvée sur le site de Mariano : Topopyrenees.com

Alors que je marche depuis une demie heure, je reste figé sur ces vacances de 2009, ému de voir les souvenirs remonter les uns après les autres. Mais j’entends derrière moi des bruits de pas plus rapides qui me font sortir de mes pensées. C’est Nicolas qui me rejoint. On se dit « bonjour » et je m’attends à ce qu’il parte devant moi. Mais non, on se met à discuter. Encore une fois, il semble que je ne vais pas faire l’ascension du pic en solitaire. J’étais allé avec Yoan sur le pic de Hourgades en 2021, j’avais rencontré Romain qui avait fini l’ascension du Néouvielle à mes côté en 2022 et Baptiste m’avait sauvé de ma peur en 2023 au Taillon. Seul, je n’étais pas arrivé sur les Spijeoles en 2023. Nicolas arrive de Paris, il s’est marié cet été et depuis une semaine, il marche sur les sentiers du GR10. Non il ne m’accompagnera pas jusqu’au pic d’Anie. Il ira jusqu’au col du même nom avant de rentrer chez lui.

Nous marchons de longues minutes à travers la forêt et doublons un groupe de randonneurs espagnols qui eux, se dirigent vers le pic d’Anie. Je ne les reverrai pas de la journée. Je suppose qu’ils ont abandonné en cours de route. Nous sortons de la forêt pour nous retrouver sur une vaste pleine encerclée de sommets. Sous le soleil, la carte postale est magnifique. Les brebis et chevaux envahissent le territoire. Alors que nous échangeons quelques anecdotes, la cabane Cap de la Baitch se dessine devant nous. C’est ici que nos chemins se séparent. Quant à moi, c’est ici que les choses sérieuses commencent. La pente est de plus en plus raide et je peine à trouver le rythme adapté à mon souffle. Les gouttes de sueur apparaissent et je décide de sortir ma doudoune qui ne m’avait pas encore quitté. Je fais à peine quelques pas et décide d’ouvrir de nouveau mon sac pour attraper ma doudoune qui me manque. Il y a beaucoup de vent. Un vent froid. Après m’être élevé au dessus de la cabane Cap de la Baitch, j’aperçois enfin le pic d’Anie. Il est encore très loin. Tout le travail reste à faire.

Pic d’Anie

Le paysage devient grandiose. Je suis en train de m’élever au dessus des mers de nuages. C’est à couper le souffle. Peu à peu, l’herbe laisse place à la pierre. Je continue mon ascension en suivant les cairns. Je me souviens du reportage de France 3. Ils expliquaient que l’ascension du pic d’Anie était dangereuse à cause des nombreuses failles dans les rochers. En hiver, cachées par la neige, elle peuvent être fatales en cas de chute. En été, il faut juste regarder où on met les pieds. Dans certains topos que j’ai lus, il était mentionné qu’il était facile de se perdre au milieu des pierres. Il s’agit du lapiaz des Arres d’Anie, le plus grand désert karstique d’Europe.

Mer de nuages

Alors que ça fait un petit moment que je cherche des cairns pour être sûr de l’itinéraire que je prends, je tombe miraculeusement sur un cairn qui indique la direction du pic d’Anie. Du jamais vu. Rétrospectivement, je n’aurais jamais dû le suivre. En levant la tête vers la gauche un peu en arrière, j’aurais vu le chemin. Mais avec un tel cairn, la question ne se posait pas un seul instant.

En suivant le cairn, je me dirige droit au cœur des failles. Et tout se complique. Si j’ai lu qu’il fallait s’aider des mains pour faire l’ascension du pic d’Anie, je me retrouve à devoir escalader des rochers flottant au milieu de trous béants. Panique. Parce qu’ici, pas de cairn et aucune idée de quel côté je dois prendre, il y a des failles partout. Mon cœur bat chamade et je retrouve en un instant tout ce qui me fait à la fois détester et adorer la montagne. Parce qu’en réalité, ce sont peut être ces moments là après lesquels je cours. Et peut être que j’aurais été déçu si je ne m’étais pas senti en danger. Je pose mon cul un instant sur le rocher. Je regarde les failles, c’est assez impressionnant. Je reprends mon escalade et me sors de ce bourbier sans difficulté.

Après des dizaines de minutes de marche, je croise enfin des randonneurs qui descendent du pic. Les failles ont réveillé mes émotions et au bord du précipice, je me retiens de regarder le vide autant que possible. C’est dommage, la mer de nuages est de plus en plus belle. Mais c’est aussi pour ça que je me perds souvent, mes yeux sont toujours rivés sur le sol. Me voilà à présent en train d’escalader une cheminée, et au sommet de cette cheminée, en levant les yeux, je remarque que j’arrive bientôt au bout de mes efforts, et si les dernières minutes s’annoncent vertigineuses, je viens de comprendre que je vais y arriver. Je marche au milieu des cailloux, sur un petit chemin qui fait à peine quelques centimètres. Le précipice est sur ma gauche, et si mon ventre me chatouille, si ma tête tourne, je me sens bien.

Gopro à la main, je regarde par terre depuis un moment, pour bien choisir les cailloux sur lesquels je peux poser mes pieds. Alors que je lève la tête, je suis pris de stupeur « Oh Seigneur! ». Je viens de voir le vide devant moi. Sans même m’en rendre compte, je suis arrivé sur l’arrête sommitale. Mon ventre vient de se retourner. Sans réfléchir, je me dirige sur la droite de l’arrête, c’est le côté qui semble le moins exposé. Evidemment, le pic d’Anie est à gauche. Il me faut un moment. Un moment où je peux assurer mes pieds, poser mes mains et fermer mes yeux. Je laisse la sensation de victoire écraser la peur et d’un pas sûr, je me dirige à gauche et avance fièrement jusqu’au pic d’Anie. Si ces instants là ont toujours été délicats pour moi, si j’ai toujours eu cette furieuse envie de quitter la montagne d’urgence une fois arrivé au sommet, aujourd’hui, je ne voudrais jamais en repartir. Pour la première fois, je me sens incroyablement bien. Je reste 30 minutes au sommet. Je fais des photos, des vidéos, et sous le vent froid, j’admire autant que je peux ce décor merveilleux.

J’ai une vue imprenable et après tout ce temps passé là haut, je compte cinq groupes de randonneurs qui se dirigent droit sur moi. Je comprends la chance que j’ai d’avoir eu la montagne rien qu’à moi et je décide de redescendre. Ma façon de descendre fait rire. Si les progrès concernant le vertige et l’inconfort qu’il provoque sont réellement notables, la descente se fait toujours avec vue sur le vide. Donc pour moi, à quatre pattes.

Pic d’Anie

J’arrive à ma voiture épuisé mais heureux. Fait inédit, je n’ai pas envie de rentrer. D’habitude je suis pressé de retourner chez moi mais pas cette fois. J’ai envie de rester dans la montagne. Je n’ai pas pris ma tente mais je sais que je ne suis qu’à une heure de route de la passerelle d’Holzarte à Larrau. Ca fait longtemps que je rêve de traverser la passerelle d’Holzarte. En redescendant de Lescun, je m’arrête au bord de la route pour réserver une chambre d’hôte à Montory, à 20 minutes de Larrau. Après 40 minutes, me voilà accueilli par Magali. Elle et son mari ont créé Etché Arguinia, un superbe gîte/maison d’hôte. je passe la nuit dans la chambre Arguin. Oui ils viennent du Bassin d’Arcachon. Comme ma télé est équipée de Prime, je reprends la lecture d' »Urgences » avant de m’endormir comme un loir.

Vue du gîte

J’arrive à 9h sur le parking de la passerelle. Il est indiqué 45 minutes de marche. Mais alors, il faut voir les 45 minutes. Alors que je traîne mes courbatures et mes ampoules, la balade à laquelle je m’attendais se révèle un peu plus compliquée que prévue. Mais comme je suis sur deux jours de chances consécutifs, pendant 40 minutes, je vais pouvoir profiter de la passerelle seul. Le paysage, la hauteur, l’édifice, tout est sensationnel.

Mais les bonnes choses ont une fin. Et malgré les douleurs, j’ai un marathon à préparer et clairement, je ne veux pas manquer les fractionnés ce soir. Je quitte les Pyrénées à regret avec l’impression que j’ai encore beaucoup de choses à faire ici.

Passerelle d’Holzarte

Un commentaire sur “Pic d’Anie 2024

  1. Merci pour ce partage Josselin! Ça m’a donné envi de retourner faire un petit séjour en montagne. La beauté de la nature nous aide à relativiser les tracas du quotidien. Courage pour la suite. Et si un jour tu t’aventure vers le nord du lot et Garonne, n’oublie pas de passer me voir! Bisous « Meult »

    lesgitesdelafabrique.com

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